Episode Transcript
[00:00:06] Speaker A: Bonjour, bienvenue sur Les petits plus zen, le podcast pour faciliter et savourer sa vie en famille. Je m'appelle Séverine, je suis facilitatrice en parentalité après avoir été 22 ans professeure des écoles en maternelle REP+. Chaque semaine, je te propose ici des pistes et des thèmes approfondis sur la petite enfance, l'éducation et la communication pour que tu retrouves le plaisir des relations familiales sereines et épanouies.
Une de mes missions est de t'aider à mieux comprendre et apaiser les émotions de chacun pour installer un équilibre entre tes besoins personnels et ceux de ta famille et enfin retrouver du temps pour toi. Je te partagerai aussi mon expérience en classe de maternelle, des découvertes apprises en formation et des outils inédits et actionnables facilement que j'ai créés au fil du temps à l'école et à la maison.
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[00:01:22] Speaker B: Ravie de vous retrouver ! L'idée aujourd'hui c'est de vous donner une clé principale pour être un parent heureux. Ça reboucle après sur le bonheur de la famille parce que si on est une maman heureuse, si on est un papa heureux, ensuite nos enfants vont le modéliser, vont le sentir, vont l'essayer à leur tour, vont voir si ça leur convient, vont voir si ça les détend et donc sans doute l'appliquer. On est les premiers modèles pour nos.
[00:01:46] Speaker C: Enfants, Aujourd'hui on va parler de mettre de la conscience. Être un parent heureux, ça diffuse sur plein plein plein d'éléments évidemment. Donc je voulais vous proposer aujourd'hui de parler de conscience, de comment est-ce que mettre de la conscience sur notre quotidien, sur notre manière d'agir, sur nos pensées, sur nos actions.
[00:02:05] Speaker B: Sur notre relation à nos enfants, à.
[00:02:07] Speaker C: Notre partenaire de vie, aller pouvoir changer des petites choses. Sans prendre conscience de quelque chose, on va pas pouvoir vraiment le changer. Donc c'est vraiment un élément que vous avez peut-être entendu déjà ailleurs. Si je ne mets pas de conscience sur ce que je vis, je vais pas pouvoir le faire évoluer, le changer, le modifier. Je vais vous donner un exemple très précis. Pour ma première fille, donc j'ai eu ma première fille en 2007, J'ai commencé à l'élever en tant que maîtresse qui avait des habitudes de travail, des expériences de travail et au fur et à mesure je me disais mais je suis en train de reproduire ce que je ne voulais surtout pas faire et je suis en train de devenir un peu violente, un peu aigrie.
très sèche en fait avec ma fille alors que c'est pas du tout le rôle que je voulais avoir. Mais si je n'en avais pas pris conscience en 2008, en 2009, en 2010, j'aurais continué sur ma lancée par habitude, par réflexe. On a des automatismes qui se mettent en place et tant qu'on ne les regarde pas de près, tant qu'on ne se met pas en posture d'observateur, on risque de continuer à faire ça. Ça s'applique dans tous les domaines, dans votre vie pro, la vie financière, la vie parentale aussi. Donc ce point de conscience que j'étais en train de reproduire, évidemment ce que je ne voulais pas faire, que j'étais en train de faire moi-même des choses sur ma fille, que j'avais jugées comme ne voulant pas être reproduit dans la chaîne générationnelle et tout ça, m'a fait faire un pas de recul, je parle beaucoup du phare, que m'a fait prendre du recul sur, mais en fait je ne veux pas être comme ça, je ne veux pas faire ça, je ne veux pas avoir une relation où ma fille a peur de moi parce que je m'énerve, parce que je crie, parce que je tape.
Et c'est ce point de conscience-là qui m'a permis de me dire, il faut que je trouve une autre solution, il faut que je trouve un autre moyen de créer une relation avec ma fille qui ne soit pas dans la domination, qui ne soit pas dans la soumission, qui ne soit pas dans les ordres, qui ne soit pas dans le pouvoir sur elle.
et on le déconstruit beaucoup en séance mais je vais vous en toucher deux, trois mots comme ça. J'en ai parlé aussi dans l'épisode 74 si vous avez envie d'écouter sur l'héritage parental. Mais le point de conscience où moi je devenais la mère que je ne voulais pas être, le fait que moi j'étais une maman qui commençait à être violente, le fait que je me rendais compte que ma fille commençait à avoir peur de moi, que ma fille commençait à douter de mon amour, à douter de la relation, ça a commencé à m'inquiéter, ça a commencé à me culpabiliser, ces deux flammes qu'on voit très régulièrement quand on est une maman ou un papa, de se dire je ne fais pas assez bien, je ne fais pas suffisamment bien, je devrais faire autrement, comment je peux faire autrement, est-ce que j'élève bien mes enfants, est-ce que mes enfants vont s'en sortir ? Donc tous les doutes qu'on a en tant que parent, à ce moment-là m'ont sauté au visage, j'ai pris une conscience très dure de Mais Séverine, tu voulais être une maman mieux que ce que t'avais reçu, mieux que ce que t'avais observé, parce que j'avais aussi cette observation des mamans d'élèves en maternelle, en me disant « Oulala, j'ai vu beaucoup d'exemples de ce que je voudrais être et de ce que je voudrais pas être ». C'est un peu la déformation professionnelle quand on travaille dans la petite enfance, c'est qu'on a un panel vraiment de parents autour de nous et on se dit « Oh là là, cette maman-là, elle a une super relation avec son fils », ou alors « Ce papa-là, il a de l'humour avec son enfant, j'ai envie d'être comme ça quand je serai mère ». Et comme il y a eu quand même à peu près neuf ans où j'étais sur le terrain en tant qu'enseignante avant d'avoir ma fille, je m'étais fait toute une représentation du monde parental. Vous connaissez cette phrase très drôle en disant « On a des principes et puis après on a des enfants ». Le fait que j'avais plein de principes d'avoir mes enfants avant d'avoir ma première fille, quand j'ai eu ma fille, je me suis laissée un peu comme tout le monde, débordé par le quotidien, parce que je voulais à la fois mener mon rôle de maîtresse, mon rôle de compagne, mon rôle de responsable associative, mon rôle de maman, avoir un peu de temps pour moi. Donc j'ai vite été submergée par tout ce qu'il y avait à faire, tous les dossiers à mener. Et si un jour je n'avais pas pris cette conscience que je ne voulais pas, être la mère qui crie, qui tape, qui dit à sa fille « non, va dans ta chambre » et qui punit simplement parce que je n'avais pas compris que c'était en moi qu'il y avait un problème de régulation, qu'il y avait en moi un problème de mise à distance de ce que je ressentais et que je reportais sans filtre sur mon enfant. Et vous l'avez peut-être déjà vécu, ou vous êtes peut-être en train de le vivre, si c'est le cas je me relie constamment à toutes les gens qui se disent « je n'ai pas envie d'élever mes enfants comme ça, j'ai envie de faire différemment avec mes enfants ». Et oui on peut faire différemment, on peut faire différemment de ce qu'on a reçu comme héritage, on peut faire différemment de ce qu'on voit au présent, parce que peut-être qu'autour de toi Il y a des exemples de parentalité que tu ne voudrais pas reproduire ou peut-être modéliser. Et si tu n'as pas autour de toi le soutien nécessaire, l'écoute nécessaire ou le renfort de connaissances ou d'expertise, effectivement tu peux te sentir un peu plus isolé et un peu plus perdu dans les injonctions à la parentalité bienveillante, positive et tous ces détails qu'on aime très croustillante dans les adjectifs. Ce qui fait que le point de conscience, aujourd'hui là j'ai pris sur la parentalité mais c'est valable aussi pour le métier, c'est valable aussi pour l'organisation à la maison, tant que tu ne prends pas conscience qu'il y a quelque chose qui est déséquilibré, quelque chose qui ne te convient plus, et bien tu ne peux pas basculer dans le passage à l'action après. C'est valable aussi peut-être que quand tu te rends compte que ta maison est complètement encombrée et que tu te dis « mais ça ne peut plus continuer comme ça », Il y a ce point de conscience avant de passer au tri, avant de passer au désencombrement, avant de passer aux routines de ménage, au fly lady, à tout ce que je peux te proposer aussi dans la zen letter. Mais il y a d'abord une prise de conscience. Sinon, tu vas pouvoir entendre des experts parler de tout ça autour de toi sans être vraiment touché, sans être vraiment impacté parce que toi, tu n'en es pas à ce point de conscience-là. Pareil pour le métier, pendant des années, je pensais rester un stick, je pensais même finir ma carrière en tant qu'un stick. Et un jour, j'ai pris conscience que ça suffisait.
que j'étais complètement meurtrie par ce métier, ce fonctionnement, que je me sentais coupable et complice de maltraitance vis-à-vis de l'institution de l'éducation nationale. Et cette prise de conscience, elle a été fulgurante. Et sans cette prise de conscience, je n'aurais pas quitté l'éducation nationale. Sans cette prise de conscience, je n'aurais pas osé me reconvertir et me mettre à mon compte. Donc, tout au long de notre vie, on va avoir des prises de conscience que cette relation, d'un coup, elle n'est pas équilibrée, que ce partenaire, finalement, ce n'est pas le bon pour nous, que cette manière d'élever nos enfants, finalement, ce n'est pas celle qu'on voudrait pour nos enfants, que ce métier, il ne nous convient pas. Alors, je ne dis pas qu'il faut tout de suite tout plaquer, partir à l'autre bout du monde et siroter des mojitos, évidemment, Je dis juste que la prise de conscience, elle peut être ébranlante, elle peut vraiment venir à un moment où on n'était pas déjà hyper stable, mais que c'est le départ, c'est le démarrage pour un passage à l'action. Ça peut reboucler avec la première clé que je vous avais donnée qui était sur l'élan, ça peut reboucler aussi avec le fait de chercher des informations pour comprendre ou de chercher des gens autour de vous pour vous soutenir. Donc tout ça c'est un écosystème. Si on prend conscience qu'on veut du changement, qu'on veut un autre résultat, on va se mettre en quête de comment faire autrement pour avoir un autre résultat. On avait Einstein qui disait, si tu veux d'autres résultats, il va falloir faire autrement, puisque toutes les mêmes causes vont donner les mêmes résultats. Ça paraît basique comme ça, mais tant qu'on n'est pas au pied du mur, on se dit, ben non, je préfère faire comme d'habitude en fait. C'est plus facile de faire comme d'habitude parce qu'il y a le confort d'aller sur un chemin qu'on connaît déjà, un chemin qui a déjà été débroussaillé.
Parfois avec les clientes, elles me disent « Non mais là, ça active de la résistance en moi, c'est vrai, l'exercice que tu me donnes, ça me pique, ça me gratte ». Et effectivement, il y a des zones dans notre parentalité, il y a des zones dans notre développement intérieur sur lesquelles on n'est pas encore allé fouiller, chercher, gratter. Donc le jour où on va chatouiller un petit peu cette partie sombre, on va se dire « Mais non, c'est pas confortable ». On en revient à cet élan et à cet espoir de faire différemment et autrement. Tant que vous n'avez pas cette prise de conscience, tant que vous n'avez pas envie de changer quoi que ce soit dans votre manière d'agir avec vos enfants ou de parler à vos enfants ou de relationner avec votre conjoint, ce sont des choses qui ne vont pas pouvoir évoluer tant qu'on n'a pas pris conscience de tout ça.
Je vous invite à voir dans votre vie là, aujourd'hui, quel est le domaine où vous auriez peut-être envie de faire différemment, de faire autrement, de faire quelque chose qui sort de la norme, de la trajectoire que vous avez actuellement. Non pas pour faire plaisir aux autres, non pas pour vous faire apprécier de l'appartenance au groupe social, culturel, religieux que vous avez, mais juste parce que vous, vous sentez que vous êtes appelé vers ce chemin-là et que vous avez envie de tester peut-être une autre manière de communiquer, une autre manière de travailler, une autre manière d'être en lien avec votre partenaire de vie, etc. En tout cas, si vous avez envie d'aller plus loin en séance individuelle, le lien Calendly est dans la bio sur Instagram. Si vous avez envie d'aller plus loin aussi en collectif, donc je vous parlais du cercle de maman, c'est en soirée, c'est sur Zoom, pendant deux de 20h à 22h, on vient comme on est, on dépose l'émotion du soir, la situation du soir, ça peut être lié au couple, ça peut être lié au boulot, ça peut être lié aux enfants, ça peut être lié à la culpabilité, on arrive avec l'émotion du moment, on la dépose, les autres l'écoutent, la valident, la légitiment, et rien que ça, être entendu, être écouté, c'est précieux. Pour aller plus loin sur l'écoute empathique, vous avez l'épisode 56 si vous voulez savoir ce que c'est qu'une écoute empathique. Je vous souhaite une très bonne fin de journée et puis je vous dis à bientôt si vous avez envie de continuer sur ce chemin de prise de conscience autour de votre parentalité. A bientôt, au revoir.
[00:11:53] Speaker A: Merci d'avoir écouté cet épisode. Tu peux retrouver les thèmes et les épisodes précédents aussi sur lppzn.com slash le podcast. Pour soutenir mon travail, je t'invite à noter, commenter et partager le podcast, notamment sur ton application préférée comme Apple Podcast, par exemple. Ton soutien est important pour moi pour permettre à d'autres parents de retrouver la sérénité en famille. On se retrouve pour un prochain épisode très bientôt et en attendant, prends bien soin de ta cheminée des émotions et de ton arc-en-ciel des besoins. À très vite.
